L'Europe a désormais comblé 76 % de son écart entre les hommes et les femmes
L'OBS Business School, une institution appartenant à Planeta Formación y Universidades, a publié le rapport « Women in positions of leadership and visibility », dirigé par le professeur Marta Grañó. Cette analyse souligne que, bien que des progrès aient été réalisés dans la réduction de l'écart entre les hommes et les femmes au niveau mondial, ces changements sont lents et inégaux.
Selon le Global Gender Gap Index 2024 du Forum économique mondial, l'écart mondial s'est réduit à 68,6 %, ce qui représente une avancée marginale de seulement 0,1 point de pourcentage par rapport à l'année précédente. Toutefois, lorsque ces progrès sont ventilés par dimension, d'importantes disparités apparaissent : d'une part, l'écart en matière de participation des femmes et d'opportunités économiques n'est comblé qu'à 60,1 %, ce qui témoigne de profondes inégalités dans la représentation des femmes sur le marché du travail, les revenus qu'elles perçoivent et leur présence à des postes de direction. Les femmes représentent 10 % des CEO des sociétés Fortune 500, un pourcentage qui, bien qu'il ait augmenté par rapport aux années précédentes, reste remarquablement bas.
D'autre part, l'écart en matière d'accès à l'éducation est aujourd'hui pratiquement inexistant, puisqu'il est de 94,5 %, et que des progrès significatifs ont été réalisés en matière de scolarisation et de niveau d'éducation. Toutefois, des défis persistent en ce qui concerne l'inclusion des femmes dans les disciplines STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques), en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Dans des secteurs stratégiques tels que la technologie et l'intelligence artificielle, la participation des femmes reste marginale, ce qui témoigne du besoin urgent d'interventions ciblées pour inverser cette situation.
Le rapport de l'OBS identifie un certain nombre de stratégies efficaces pour réduire davantage l'écart entre les sexes : d'une part, les politiques d'entreprise qui comprennent le suivi de la proportion de femmes occupant des postes de direction et des mesures d'encouragement ; d'autre part, la mise en œuvre de programmes éducatifs tels que les programmes pour les filles et les bourses spécifiques pour les femmes dans les études STIM, qui ont déjà montré un impact significatif sur la réduction de ces écarts ; et les changements culturels promus dès le plus jeune âge pour remettre en question les stéréotypes et les préjugés inconscients qui limitent les aspirations des jeunes filles. Le rapport propose un leadership inclusif comme moteur du changement.
